Les os humains de Glozel
Actuellement on peut répertorier environ 30 fragments d'os humains au musée de Glozel. La plupart sont des morceaux de fémur, mais il existe aussi des cotes , des machoires, des morceaux de crânes, des dents,... Les ossements ont été mis au jour dans les sépultures à fosse ovalaire en pierres non maçonnées, orientées Sud-Nord et dans la tranchée transversale.
Je vous donne le détail de quelques découvertes d'ossements humains sur le site :
Dans la tombe I, une partie de fémur gauche, une partie de fémur droit , un morceau d'os pariétal gauche et deux dents d'origine humaine ont été découverts.
Dans la tombe II, un fragment de machoire, deux fragments d'os pariétal et deux vases en céramique contenant des restes humains ont été découverts.
Dans la tranchée ouest, un fragment de fémur droit, un fragment de la tête d'un fémur droit, un fragment de machoire avec trois dents et un fragment de fémur gauche ont été découverts.
Dans deux autres secteurs non identifiés ont été trouvés, un fragment de fémur gauche, un morceau de crâne, une machoire presque complète, deux autres fragments de fémur, un fragment d'os frontal et un os occipital.
Aucun squelette n'était complet. Les os étaient souvent brisés et dispersés.
Patricia Soto-Heim, du laboratoire d'Anthropologie Biologique du Musée de l'Homme a étudié des os provenant des tombes de Glozel, à la fin des années 90. Elle suggère l'appartenance des ces os à une population pratiquant une importante activité physique, comme c'était le cas pour les chasseurs ou pour les paysans des temps anciens. En effet, les marques d'attachement des muscles sur ces os (en particulier les fémurs) sont signes d'une population robuste. Une grosse carie visible sur une mandibule permet aussi de faire le lien entre cet os et un groupe agricole. Pour elle, cette population présente un ensemble de caractéristiques intermédiaires entre le stade chasseurs-cueilleurs et le stade d'agriculteurs plus avancés.
Se réporter au chapitre sur les datations pour les analyses effectuées sur certains de ces os.
En majorité ces os humains ont été datés comme étant originaires du Moyen-Age, et plus précisement sur une période centrée sur le XIIIème siècle. Deux ont été datés comme appartenant à une période comprise entre le Ier et le IVème siècle. Les datations plus récentes de certains os sont dures à interpréter étant donné qu'elles sont peu nombreuses et correspondant à des périodes de feux de défrichement qui auraient pu fausser les résultats.
Sources : Actes du 2ème Colloque Glozel 1999